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Aristeia

23 avril 2006

A propos d'Aristeia

le_pendu

A propos d’Aristeia

Aristeia est un jeu de rôle qui a pour cadre notre cher XXIème siècle. Pour cadre de départ du moins… Il faut dire que la réalité n’a rien de stable. Paradigmes, vérités, définitions & autres élucubrations du même acabit tombent plus ou moins vite en désuétude. Et de ce fait, les choses changent. En somme, quelqu’un vient, dépoussière quelques vieilleries s’il est d’humeur charitable, ou plus simplement les jette au rebut avant de proposer quelque chose de neuf. A priori, ce « quelqu’un » a plus de style que son ou ses prédécesseurs, plus de classe, ses mots d’esprit font forcément mouche & le parterre entier rit forcément aux éclats dès qu’il entrouvre la bouche. Bref, ce « quelqu’un » est plus cool, plus populaire, que ses adversaires – oui, il en a – ravalés au rang de derniers de la classe, ringards cosmiques etc. Ce « quelqu’un » est un dieu. Tout comme ses rivaux d’ailleurs. Voilà quels personnages il s’agit d’incarner dans Aristeia : des dieux, lesquels se livrent une féroce compétition, pour ne pas dire une guerre sans merci. Une guerre dont l’enjeu est l’emprise sur cette réalité médiocre conçue par une divinité incompétente (Nous reviendrons sur son cas). Fort heureusement d’ailleurs, car c’est du fait de son incompétence que la Création est truffée de dysfonctionnements et qu’elle peut être modifiée. Celui qui triomphera, au final, pourra en finir avec cette vérité là également, et décider qu’il est lui le Créateur. Et puisqu’il aura, lui, faire preuve de quelque compétence en tant que créateur, la réalité sera alors arrêtée, verrouillée. Et le conflit terminé.

Les choses changent, disions-nous. Nos atlas doivent être remis au goût du jour à mesure que de nouvelles nations viennent accoler leurs frontières à d’autres qui leur préexistent, d’antiques royaumes s’envolent en fumée, le passé est sans cesse mis à jour… Au fil du conflit, la réalité, le monde, arbore un nouveau visage, et seuls les belligérants s’en rendent compte. Cela peut se manifester par l’apparition & la disparition de nouvelles lois de la physique, des changements au niveau de la façon de vivre des gens… Tout est possible, des changements les plus anodins aux bouleversements les plus improbables. Bref, ça n’en finit pas. Et pour cause : comme nous l’avons déjà mentionné, il se trouve que le tout premier démiurge, celui qui mit au point cette réalité il y a des éons de cela, était un incapable notoire, une divinité ratée et sans scrupules dont la Création ne pouvait qu’être une monumentale erreur, un pur bouquet de dysfonctionnements prêts à être cueillis par les amateurs de compositions inédites. Cet ouvrier cosmique dépourvu des qualifications requises pour une tâche d’une telle ampleur, on l’appelle le Démiurge. Voilà bien longtemps que nous ne sommes plus au temps béni de la Genèse et pourtant il n’a pas eu l’occasion de prendre ne serait-ce qu’un jour de repos. Il faut dire qu’il a fort à faire. Le bougre a de la concurrence. Le premier être conscient venu est en mesure de prendre connaissance de ce sinistre état de fait : il y a quelque chose de pourri au royaume du Démiurge. Des dieux naissent, et chacun d’eux est un rival potentiel. Il y a des failles dans son œuvre et ces onto-terroristes en profitent à la moindre occasion. L’existence même des dieux est à compter au nombre des dits dysfonctionnements. Et il en existe maintes sortes : depuis les antiques divinités païennes presque oubliées jusqu’aux divinités plus actuelles, qu’elles aient pour attribution les médias, le glamour hollywoodien ou encore l’équipement ménager. Il est même des divinités particulièrement tordues qui se sont fait un nom grâce aux religions post modernes et satiriques qui pullulent sur le net. Ce qui différencie un dieu du premier quidam venu réside dans sa capacité à faire preuve d’Ontorité, l’Ontorité étant la mesure de l’Emprise qu’il a sur la Réalité, de l’Autorité qu’il exerce sur l’Être. Ce faisant, il modifie celui-ci en annihilant ce qui lui déplaît en son sein et/ou en ajoutant des éléments dont il est l’auteur. Il peut influencer, déterminer ce qui est selon sa propre description du monde (ou paradigme, ou encore système). Nombre d’êtres de pouvoir hantent le monde, mais aussi grand leur pouvoir soit-il, s’ils n’ont aucune Ontorité, ils ne sont pas des dieux et ne peuvent donc pas imposer leur propre description du monde.

Précisons que le Démiurge n’est pas un dieu. A la différence des dieux, qui, à l’instar des hommes, naissent à la suite de quelques ébats, le Démiurge est un Eon, un être émané d’un autre Eon, Sophia, également émané d’un autre Eon etc. Et le premier Être, celui dont émanèrent tous les Eons, n’est autre que celui que l’on appelle communément Dieu. Il est difficile d’estimer le niveau de puissance des Eons, on considère qu’il est de la même magnitude que celui des dieux et qu’ils sont eux aussi capables de faire preuve d’Ontorité. S’il est si difficile de se faire une idée claire et précise de leur puissance, c’est qu’ils n’interviennent que rarement, si ce n’est jamais, dans la réalité physique. Au regard des Eons, la matière est foncièrement vile. La réalité physique n’est rien moins, pour eux, que les latrines de l’Être & les actes démiurgiques des dieux qui y végètent des actes de vandalisme cosmique d’une incommensurable grossièreté. C’est pourquoi seul le dernier d’entre eux, le plus éloigné du Père, pouvait condescendre à patauger dans cet infâme bourbier. Transcendant la puanteur infecte qui règne dans cette fosse sceptique d’ampleur cosmique, le Père et les Eons qui procèdent de Son auguste personne résident, eux, au sein de la réalité purement spirituelle du Plérôme et ne prennent aucunement part au scandale de la Création. Elle est le terrain de jeu du Démiurge. 

Cela fait des éons que le Grand Jeu a commencé. Des joueurs de tous les horizons s’affrontent sur un terrain de jeu sans cesse changeant, qui engendre lui-même régulièrement des formes de vie inédites, et donc de possibles nouveaux joueurs, toujours différents et imprévisibles. Les dieux d’antan participent au Jeu mais l’agencement actuel de la Réalité n’est pas à leur avantage : les nouveaux dieux de la modernité et du consumérisme, mais aussi les divinités parodiques des mythes postmodernes, sont en train de leur faire la nique. Mais comme ils sont joueurs, ils n’abandonnent pas la partie. Si vous le croisez, n’en veuillez pas à Thor de passer un peu de temps dans les bars les plus sordides de nos cités grouillantes de vie : comme beaucoup de vétérans, il faut qu’il se détende un peu. Mais bon, tandis qu’il a le nez dans la mousse, les dieux d’Hollywood triomphent au box-office…

Aristeia est en cours de rédaction. Le PDF sera prochainement disponible en libre téléchargement sur http://www.cerbere.org/

Un grand merci aux administrateurs du site pour leur soutien.

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